edito / culture
Se mettre à table avec le livre
Feast for the Eyes, de Susan Bright
Extrait -
Nous sommes ce que nous mangeons. La nourriture nourrit et façonne notre corps physique, tout en étant l’expression extérieure de nos plaisirs et de nos principes. Elle dépasse et transgresse les limites dans tous les sens du terme. Manger est l’un des actes les plus basiques, les plus vulgaires et les plus profanes, mais fait dans le même temps écho à nos rituels, nos religions et nos célébrations.
"
Susan Bright, extrait de son introduction Eye Candy du livre
Feast For The Eyes (éditions Aperture). Traduction personnelle.
Du XIXème aux années 2010, ce livre explore une certaine histoire de la photographie culinaire. Sous les objectifs de Martin Parr, Sophie Calle, Cindy Sherman, Helmut Newton, Irving Penn... Susan Bright scrute et décrypte les tendances - et ce qu’elles disent de l’évolution de nos cultures, de nos sociétés, de nos liens.
Nous avons retrouvé et dévoré ce livre au cœur de l’été (non traduit, paru aux éditions Aperture). Alors dans les bonnes résolutions de cette rentrée, on passe en mode détox et on lâche le flot des Insta Foods - où la photo culinaire est certes omniprésente mais bien souvent sans goût - et on se met à la table rafraîchissante de Feast For The Eyes.
Jello Diso Floor, Grand Cornett (2016)
Food styling par Janine Iversen. On dit Ouiiii aux talons à paillettes.
Pink Pig Cakes, Martin Parr (2002)
"
En tant que sujet d’actualité, la nourriture a été et continue d’être largement représentée. De nombreux photographes de ce livre démontrent que les sujets les plus évidents sont souvent les plus exigeants, et les photographies de nourriture – tout comme la nourriture elle-même – peuvent susciter des questions et des anxiétés profondes sur des questions telles que la consommation, l’aspiration, la tradition, le genre, le désir sexuel, la richesse, la pauvreté, le plaisir, la répulsion et la domesticité.
Elles peuvent être porteuses
de toutes sortes de fantasmes
et de réalités,
et les photographies de nourriture
peuvent être compliquées et trompeuses,
touchant à de nombreux aspects
de nos vies, tant publiques que privées.
De plus, ces images peuvent être trouvées dans toutes sortes d’endroits – pas seulement dans les livres de cuisine, mais aussi dans l’art, la mode et la publicité, ou sous forme de photographie vernaculaire, industrielle et éditoriale. Mais malgré l’omniprésence des photographies de nourriture – ou peut-être à cause de cela – ces images sont rarement décrites dans leur intégralité.
"
Susan Bright, Eye Candy – Extrait de son introduction.
Feast For The Eyes (éditions Aperture). Traduction personnelle.
Self-portrait with eighty cakes, Tim Walker ( 2008 )
" This is a moment
of wicked delight
and satisfied glee "
Notre photographie préférée ?
Celle de Tim Walker quand il prend la pose en mode autoportrait avec ...
80 gâteaux ! Ça respire sa joie, son imagination, son extravagance, sa fantaisie, son romantisme peut-être... qu'il garde même en étant devenu adulte.
Tout ça et beaucoup de gourmandise : c'est tout ce qu'on peut nous souhaiter. Et surtout, on imagine la grosse party qui s'en est suivie pour tout dévorer.
Feast For The Eyes, Susan Bright
Editions Aperture Assiette Maison Fragile.
https://susanbright.net/Feast-for-the-Eyes
edito / culture
Se mettre à table avec le livre
Feast for the Eyes, de Susan Bright
Extrait -
Nous sommes ce que nous mangeons. La nourriture nourrit et façonne notre corps physique, tout en étant l’expression extérieure de nos plaisirs et de nos principes. Elle dépasse et transgresse les limites dans tous les sens du terme. Manger est l’un des actes les plus basiques, les plus vulgaires et les plus profanes, mais fait dans le même temps écho à nos rituels, nos religions et nos célébrations.
"
Susan Bright, extrait de son introduction Eye Candy du livre
Feast For The Eyes (éditions Aperture). Traduction personnelle.
Du XIXème aux années 2010, ce livre explore une certaine histoire de la photographie culinaire. Sous les objectifs de Martin Parr, Sophie Calle, Cindy Sherman, Helmut Newton, Irving Penn... Susan Bright scrute et décrypte les tendances - et ce qu’elles disent de l’évolution de nos cultures, de nos sociétés, de nos liens.
Nous avons retrouvé et dévoré ce livre au cœur de l’été (non traduit, paru aux éditions Aperture). Alors dans les bonnes résolutions de cette rentrée, on passe en mode détox et on lâche le flot des Insta Foods - où la photo culinaire est certes omniprésente mais bien souvent sans goût - et on se met à la table rafraîchissante de Feast For The Eyes.
Jello Diso Floor, Grand Cornett (2016)
Food styling par Janine Iversen. On dit Ouiiii aux talons à paillettes.
Pink Pig Cakes, Martin Parr (2002)
"
En tant que sujet d’actualité, la nourriture a été et continue d’être largement représentée. De nombreux photographes de ce livre démontrent que les sujets les plus évidents sont souvent les plus exigeants, et les photographies de nourriture – tout comme la nourriture elle-même – peuvent susciter des questions et des anxiétés profondes sur des questions telles que la consommation, l’aspiration, la tradition, le genre, le désir sexuel, la richesse, la pauvreté, le plaisir, la répulsion et la domesticité.
Elles peuvent être porteuses
de toutes sortes de fantasmes
et de réalités,
et les photographies de nourriture
peuvent être compliquées et trompeuses,
touchant à de nombreux aspects
de nos vies, tant publiques que privées.
De plus, ces images peuvent être trouvées dans toutes sortes d’endroits – pas seulement dans les livres de cuisine, mais aussi dans l’art, la mode et la publicité, ou sous forme de photographie vernaculaire, industrielle et éditoriale. Mais malgré l’omniprésence des photographies de nourriture – ou peut-être à cause de cela – ces images sont rarement décrites dans leur intégralité.
"
Susan Bright, Eye Candy – Extrait de son introduction.
Feast For The Eyes (éditions Aperture). Traduction personnelle.
Self-portrait with eighty cakes, Tim Walker ( 2008 )
" This is a moment
of wicked delight
and satisfied glee "
Notre photographie préférée ?
Celle de Tim Walker quand il prend la pose en mode autoportrait avec ...
80 gâteaux ! Ça respire sa joie, son imagination, son extravagance, sa fantaisie, son romantisme peut-être... qu'il garde même en étant devenu adulte.
Tout ça et beaucoup de gourmandise : c'est tout ce qu'on peut nous souhaiter. Et surtout, on imagine la grosse party qui s'en est suivie pour tout dévorer.
Feast For The Eyes, Susan Bright
Editions Aperture Assiette Maison Fragile.
https://susanbright.net/Feast-for-the-Eyes